top of page
  • Cécile Guéret

Témoignage de Jean-Jacques : « Pendant cinq ans, j’ai hésité sur l’instrument »


Jean-Jacques, 58 ans, médecin réanimateur: « Pendant cinq ans, j’ai hésité sur l’instrument»

« Je viens d’une famille modeste où personne n’a jamais eu l’idée de faire de la musique. Mes parents avaient d’autres choses à penser. J’ai bien tenté, ado, de grattouiller une guitare, sans succès. J’ai même refusé d’intégrer un groupe de rock, pensant que je serais ridicule. Je suis perfectionniste, je ne me lance que si j’ai la certitude de réussir. Plus tard, vers 20 ans, ma femme ayant commencé le piano, nous en avons eu un à la maison pendant quatre ans. J’ai essayé de m’y mettre, sans accrocher.

Pourtant, j’ai toujours adoré la musique, l’opéra, aller au concert. En 2001, j’ai appris qu’un collègue s’y était mis. S’il y arrivait, à 60 ans, pourquoi pas moi ?

Pendant cinq ans, j’ai hésité sur l’instrument pour, finalement, choisir le saxo. Un bel instrument, fascinant, chaud, assez facile pour le solfège puisqu’il n’a qu’une clé, et avec lequel je pourrais vite jouer juste. Je me suis donc inscrit à un cours, et je me suis acheté un saxo, un pupitre et un métronome. Le soir même, j’effrayais mes chats avec un bruit de corne de brume, mais dès la première leçon, je jouais Au clair de la lune !

Aujourd’hui, j’ai un magnifique alto. Il a appartenu à un concertiste prestigieux, ce qui lui donne une dimension mythique. J’aime moduler les notes, évoquer une ambiance paumée ou au contraire mettre de la joie, du rythme. Je suis aussi très sensible à la sensualité du saxo, de l’anche en bois sur les lèvres.

Jouer me rend heureux. J’oublie tout, je me détends. Et, pendant les vacances, avec ma femme au clavecin, nous jouons ensemble. Dans nos emplois du temps très occupés, c’est un précieux moment de partage et de complicité. »

Retrouvez l'enquête "La musique n'a pas d'age" et l'intégralité de l'article sur psychologies.com, ici.

Et les témoignages de :

2 vues0 commentaire
bottom of page