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  • Cécile Guéret

Témoignage d'Isabelle : « Peu à peu, j’ai découvert une sensation de plénitude »


Isabelle, 43 ans, comédienne.

« J’ai toujours vécu avec un piano. Mes grands-parents avaient donné une instruction musicale à leurs enfants ; mes parents ont fait de même. Cela n’a pas pris sur tout le monde car, de nous cinq, seul mon frère aîné jouait, et très bien. À partir de 5 ans, j’ai fait deux ans de solfège au conservatoire et un an de piano. J’adorais cela, mais je n’avais pas compris qu’il fallait travailler entre les leçons. J’étais rêveuse, peu concentrée, donc mauvaise élève.

Après avoir peiné un an sur le même morceau sans parvenir à le jouer, je fus finalement renvoyée. Je renonçai à la musique pendant vingt-cinq ans. Pour autant, il m’était inconcevable de vivre sans piano. Je crois à cette affirmation de Nietzsche : “Sans la musique, la vie serait une erreur.” (In Crépuscule des idoles (Hatier, 2011). Partie de chez mes parents, j’ai donc acquis un demi-queue sans même savoir en jouer. J’ai repris les cours à 30 ans, une heure par semaine. J’ai développé une écoute plus attentive aux concerts. J’avais l’impression d’acquérir un langage. Et, peu à peu, j’ai découvert une sensation d’évasion et de plénitude. Le piano est devenu un compagnon quotidien, qui m’a aussi permis de surmonter certaines épreuves comme le décès accidentel de mon frère.

Lorsque je me mets au piano, je suis happée. Il suffit d’un moment d’inattention pour que je me trompe et doive tout reprendre au début. J’aime cette exigence. J’ai découvert que l’effort de tous les jours donnait des résultats, qu’il y avait une façon naturelle de progresser, qui est aussi le moyen d’affirmer ma personnalité. Si bien qu’aujourd’hui, je peux jouer quatre heures par jour tellement j’aime ça ! »

Retrouvez l'enquête "la musique n'a pas d'age" et l'intégralité de l'article sur psychologies.com, ici.

Et les témoignages de :

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