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Les "bons" et les "mauvais" parents ?

Dernière mise à jour : 31 mai 2020


En nous obligeant à faire un pas de côté, ces illustrations mettent en lumière la violence de certains principes éducatifs. C'est percutant !

Et (je n'ai pas envie de dire "mais") en les regardant, je ne peux m'empêcher de trouver cela aussi un peu culpabilisant... Comme s'il y avait le camp des parents qui font bien et celui des mauvais parents qu'on pourrait montrer du doigt.

J'ai en tête le courage et le désarroi de certains parents qui essaient de faire (un peu ou beaucoup) autrement de l'éducation qu'ils ont reçue, sans savoir comment faire. Qui ne veulent pas donner de fessée et qui culpabilisent tellement quand "c'est parti, si vite, j'ai pas réussi à m'en empêcher". Coincés entre la crainte d'élever un "enfant tyran" (*), les jugements et les innombrables conseils éducatifs qu'on leur assène à longueur de journée (**), et les principes de l'éducation positive, parfois super difficiles à s'approprier, parfois pas si pertinents pour eux (***)... C'est si difficile de faire autrement ! Et puis c'est si difficile de s'accorder avec l'autre parent, en fonction de chaque enfant ! C'est dur de ne pas craquer, de savoir où on va, quand on est pris dans le quotidien, la fatigue, le manque de temps ! C'est dur de ne pas faire comme tout le monde, d'assumer de dire "non, mon enfant ne veut pas, prêter son vélo" sans se sentir obligé de se justifier !

C'est peut être pour cela que j'aime tant les séances d'accompagnement à la parentalité. Justement, parce que c'est un moment où on se pose, on détricote, on interroge, on cherche ensemble là où les parents se sentent le mieux avec cet enfant là, à ce moment là. Parce qu'ils peuvent prendre le temps de sentir, chacun et ensemble, ce qui est juste pour eux. Ce qu'ils veulent garder de tel ou tel modèle, ce qu'ils refusent, changent, s'approprient à leur manière. Et comment chaque couple parental fabrique sa propre façon d'être parent, de manière souple et créative. Loin des injonctions sociétales (qu'elles soient "bienveillantes" ou "traditionnelles") et du modèle idéal du bon parent qui ferait tout bien comme il faut tout le temps. Ah, rien que de vous l'écrire, je respire à nouveau ;)

*oh la belle menace de décadence, tendance "c'était mieux avant ma bonne dame" qui empêche de faire différemment ! ** A croire que tout le monde sait mieux qu'eux comment être parent. Y'a de quoi se sentir nul ! Spéciale dédicace à cette passante au jugement lapidaire qui, en 3 secondes et demi d'avancée sur le trottoir qui longeait notre table en terrasse, lança à mon amie qui tentait d'allaiter son bébé en pleurs : "il est capricieux votre enfant, faut pas lui donner à manger tout le temps". Madame, je vais le dire comme ça me vient : vous êtes une connasse. *** A ce propos, j'avais fait une grande enquête pour Psychologies sur la question du coaching parental.


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